Stage parage et rando "L'utile à l'agréable", Pierre Enoff

Voici le lien vers la vidéo sur le stage chez Pierre Enoff dont il était question dans l'article précédent. Cliquez sur le lien et allez ensuite sur la vidéo 9 "Stage l'utile et l'agréable" http://www.equi-libre.fr/fr/component/content/article/83.html

Une question sur le parage naturel ? Lettre ouverte

"Bonjour,
j'ai eu votre adresse sur le site d'Equi-libre, parmi les personnes ayant fait un stage chez Pierre Enoff. Ayant été très séduite par son approche, je me pose des questions sur la faisabilité de garder des chevaux pieds nus dans les conditions dans lesquelles nous les gardons généralement. La mienne est au pré, mais ne marche pas assez pour s'entretenir les pieds. Il est bien sûr possible de les parer, mais c'est la résistance du pied qui fait défaut: il ne "s'endurcit" pas. Et je me demandais finalement comment les anciens stagiaires de Pierre Enoff s'étaient débrouillés avec leurs chevaux: les ont-ils gardés pieds nus et si c'est le cas, quels problèmes ont-ils rencontrés ? Comment s'arrangent-ils pour que leurs chevaux marchent suffisamment ? Ont-ils cessé de leur donner des grains ou des granulés ?
Finalement, j'aimerais en apprendre plus sur les suites qu'on peut apporter au stage, auprès des anciens stagiaires de Pierre...
En espérant que vous prendrez le temps de m'envoyer quelques mots sur votre expérience personnelle, cordialement, Marie-Line"

Chère Marie-Line,
Je pratique le parage naturel depuis bientôt cinq ans et ai essayé différentes méthodes (Strasser, J. Jackson, P. Ramey...), sur une trentaine de chevaux durant une année au Québec et sur nos chevaux en Belgique depuis mon retour en 2007. Je n'étais pas entièrement satisfait, c'est pour cette raison que je me suis rendu chez Pierre en août dernier. J'étais assez septique car je pensais avoir fait le tour de la question et que finalement le parage naturel présentait des inconvénients avec lesquels il fallait composer. En effet, mes chevaux restaient sensibles et les grands effets magiques décrits sur les sites Internet, dans les livres et les DVD mettaient du temps à se concrétiser!
Chez Pierre, je me suis rendu compte que je faisais certaines erreurs d'appréciation, que je mettais de l'importance sur des points inintéressants et que je n'en mettais pas là où il aurait fallu...

Ce que j'ai appris chez Pierre Enoff :
  1. Les chevaux pieds nus regardent où ils marchent, sont calmes, ne précipitent pas, ne sont pas stressés ; leurs pieds ont de la sensibilité, ils sentent le terrain et donc choisissent leur chemin ; je croyais qu'un cheval paré naturel aurait le pied aussi insensible qu'un cheval ferré, je n'avais pas perçu que le cheval ferré ne sens plus ses pieds! C'est un point très important pour la sécurité du cheval et du cavalier. De plus, les chevaux ferrés ont mal au dos, cherchent à se soustraire à la douleur donc, marchent de travers et précipitent pour mettre fin le plus vite possible à leur inconfort. Cela, les rend inconfortables et stressants.
  2. Les chevaux chez Pierre sont également calmes car ils vivent en troupeau, ne reçoivent ni grain ni nourriture industrielle ni médicaments, sont dehors toute l'année, ont accès à une nourriture variée, végétale, pauvre mais abondante en cellulose.
  3. Ses chevaux, sont débourrés vers 10a et travaillent jusqu'à plus de 30a et sont ensuite retraités. Fait remarquable et probant car ces animaux restent en très bonne condition.
En ce qui concerne le sabot en particulier :
  1. Le cheval n'est pas un ongulé, il marche sur son doigt et pas sur son ongle. La boîte cornée ne porte pas le poids du cheval, elle est un pare-choc qui protège l'intérieur du pied. Ce fait est très important car il conditionne toute la vision que l'on peut avoir du parage. En effet, le seul but du parage est, dès lors, d'empêcher la muraille de venir au contact du sol en premier lieu. Le premier contact devant se faire par les glomes, fourchette et talons. La pince vient ensuite, elle a un rôle tactile et directionnel comme les orteils chez l'humain. Seuls les chevaux ferrés depuis un certain temps posent la pince avant les talons. De plus, le fer fait porter le poids du cheval par la boîte cornée et met la fourchette et les glomes hors service modifiant complètement les fonctions naturelles et la structure du pied.
  2. L'hygiène du pied est fondamentale car les bactéries anaérobies qui se développent dans les partie noires et pourries, comme dans un décollement de la ligne blanche, migrent dans l'organisme du cheval et affectent sa santé en général et son immunité. Le parage sert aussi à rechercher ces foyers infectieux et à les éliminer. Le vinaigre de cidre est utilisé avec succès.
  3. La hauteur des talons n'est pas aussi déterminantes qu'on le pense généralement, le cheval régule très vite les différences par l'usure sur des terrains abrasifs (route = râpe horizontale). Une bien trop grande importance est donnée à la boîte cornée qui finalement n'est pas l'élément clé de la locomotion du cheval. Le soin qu'on y apporte en général n'est qu'esthétique et fait se porter le regard du client au mauvais endroit.
Ce que je fais en plus depuis le stage chez Pierre :
  1. Je taille les pieds des chevaux plus court, avec moins de talons et en creusant les foyers infectieux désinfectés au vinaigre de cidre non pasteurisé
  2. Les chevaux ne rentrent plus au box en hiver et sont en troupeau ; avant ils rentraient la nuit en plein hiver.
  3. Les prairies sont clôturées en couloir de manière à faire marcher les chevaux et à limiter la consommation d'herbe (les prairies sont bio, enrichies aux algues calcaires et compost de fumier de cheval) et servent au foin pour la plus grande partie qui n'est pas pâturée.
  4. Les chevaux sont nourris uniquement avec un peu d'herbe et du foin de prairie maigre (le plus gros problème des chevaux est l'obésité et c'est la raison pour laquelle leurs pieds sont sensibles malgré un bon parage naturel!) Ils reçoivent uniquement un tout petit picotin au cœur de l'hiver et tôt au printemps composé de graines germées d'épeautre bio non-décortiqué, lin, tournesol + en cure algue Kombu en poudre, orties séchées, pommes de variétés anciennes ou fleur de sel... voir plus loin sur le blog.
  5. J'utilise une bride sans mors pour une équitation essentiellement d'extérieur
Conclusion : Je suis convaincu aujourd'hui que la plupart des problèmes équestres et équins proviennent du ferrage, de la nourriture, des boxes, des médicaments, du matériel utilisé. Bref, du mode de vie que nous imposons aux chevaux sans comprendre ce que nous faisons!
Le parage naturel, la vie en troupeau, la nourriture pauvre mais variée et abondante, l'exercice physique doux, le matériel physiologique approprié et non coercitif sont les points incontournables et indissociables pour une relation homme cheval harmonieuse et positive qui en vaille vraiment la peine.
N'hésitez pas à appeler si vous souhaitez approfondir certains points.
Bien à vous,
Pol

Les 5 & 6 juin prochain à Ittre au haras de Baudemont









Stage de diététique équine avec le vétérinaire Eric Ancelet au haras de Baudemont

Ce stage s'adresse aux propriétaires et aux professionnels du cheval.

Pour la brochure complète veuillez contacter Florentine van Thiel - 48/A rue de Baudemont - 1460 Ittre - 0495/798 419 - chevalliance.coaching@gmail.com

Comment nourrir nos chevaux en imitant le modèle naturel ?


















Ici, je vous livre notre expérience. Nous pratiquons ce régime pour nos chevaux depuis plus de dix ans avec succès, un prix de revient nettement inférieur à ce que nous faisions précédemment et une facture de vétérinaire et de pharmacien pratiquement nulle.
Nous disposons de +/- 2ha de prairies variées, en bio depuis une quinzaine d’années, pour quatre chevaux baroques (voir libellé Ittre ; nos chevaux). Les chevaux vivent à l’extérieur une grande partie de l’année (+/- 8 mois par an) et sont rentrés à l’écurie la nuit de décembre à fin mars sauf si les conditions atmosphériques permettent qu’ils restent plus longtemps dehors ou non.
Donc, outre le pâturage, la paille et le foin, les chevaux sont nourris d’octobre à mai avec les aliments suivants : épeautre non-décortiqué, graines lin, graines de sésame, graines de tournesol ; l’ensemble trempé 12h00 et germé de 12 à 24 heures supplémentaires. Additionné en cure ou ponctuellement d’algues Kombu en poudre, de sel marin non-raffiné, de figues séchées, de fruits frais de saison et issus de variétés anciennes (poires, pommes) et l’hiver de betteraves fourragères et d’orties séchées. Tous ces aliments sont idéalement issus de l’agriculture biologique pour un rendement optimal. De plus, les chutes de haies, aubépine, hêtre et charme, sont mises à disposition des chevaux à chaque taille, deux fois par an. Ainsi que les fauches d’orties durant toute la saison estivale. Ils raffolent également des fruits sauvages des arbres qui peuvent border les près comme les châtaignes, marrons, noisettes, noix et nèfles...De plus, les apports « sauvages » sont laissés à discrétion et chaque cheval adapte sa consommation à ses besoins.
On comprend ici que la diversité et le respect des saisons sont deux des clés fondamentales de réussite pour une alimentation respectueuse de la physiologie digestive du cheval.


















Parlons maintenant de quantité ! Voilà un sujet bien difficile à aborder tant il est variable. En effet, selon la saison, le travail effectué, l’état et l’âge du cheval, il va falloir s’adapter et surtout bien observer en essayant de comprendre ce que le cheval nous dit.


Un animal en bonne santé doit être vif et bien éveillé mais sans stress, avoir une belle robe soyeuse et brillante, un œil gai avec une lueur de moquerie. De beaux sabots bien ronds et brillants à la corne solide et saine, son caractère doit être espiègle et joueur.

A titre d’exemple, une ration d’entretien pour un cheval en bonne santé, travaillant une heure par jour dans des conditions normales et ayant par ailleurs accès à la prairie, du foin et de la paille de qualité :

En hiver :
½ litre d’épeautre et 1c.s. de lin, tournesol et sésame. Trempés 12h00 , ensuite rincés abondamment et égouttés . Rincés toutes les douze heures pendant 24h00.
De plus :
- 1c.s. d’algue Kombu en poudre ou 1c.c. de sel marin
- 1 figue séche ou 1 pomme en morceaux ou 1 poire en morceaux
- 1 betterave fourragère lavée en morceaux grossiers ou entière

Au printemps à la pousse de l’herbe :
½ litre d’épeautre. Trempés 12h00 , ensuite rincés abondamment et égouttés . Rincés toutes les douze heures pendant 24h00.
De plus :
- 1c.s. d’algue Kombu en poudre ou 1c.c. de sel marin.

En été :
Rien ou ½ litre d’épeautre. Trempés 12h00 , ensuite rincés abondamment et égouttés . Rincés toutes les douze heures pendant 24h00.
De plus :
- Pierre de sel de l’Himalaya à disposition en pâture
- Taille de haie comestible (charme, hêtre, aubépine, orties)

En automne :
½ litre d’épeautre. Trempés 12h00 , ensuite rincés abondamment et égouttés . Rincés toutes les douze heures pendant 24h00.
De plus :
- fruits de saison
- fruits sauvages (châtaignes, marrons, nèfles, noisettes, noix…)
- fruits secs (figues).

Qu’est ce qu’un aliment physiologique pour les chevaux ?

Chaque être vivant de par, sa nature, son espèce, sa race, son âge, son sexe…, est soumis à des lois naturelles régissant son alimentation et sa santé à court et à long terme. En ce qui concerne les chevaux, on sait qu’ils sont des herbivores mais qu’ils se nourrissent également d’autres végétaux, comme de branches, racines, feuilles, noix et autres oléagineux en tout genres, céréales et légumineuses, fruits et légumes, algues et parfois de la terre pour certains minéraux, paille et foin étant compris dans les herbes. Par contre, on sait qu’ils ne mangent pas de viande ni de poisson, ni d’aliments en conserve, ni d’aliments surgelés, ni d’aliments raffinés d’aucune sorte, ni d’aliments issus d’hybridations ou de manipulations génétiques. Dans la nature en tout cas ! On sait également, que si on les nourrit avec des aliments naturels ou non ne leur convenant pas, soit ils refuseront de les manger (les naturels), soit ils ne les reconnaîtront pas comme toxiques mais ils risqueront alors d’en être intoxiqués ou d’en mourrir (les non naturels, les pains par exemple). On sait aussi, que si on laisse un cheval avec un sac d’avoine ou de tout autre aliment concentré, il va en manger jusqu’à en mourir. Pourquoi ? Parce que le cheval ne trouvera jamais un sac d’avoine entier dans la nature sauvage, éventuellement quelques grains de-ci de là et qu’en plus il lui faudra marcher beaucoup et manger une énorme quantité de paille pour avoir finalement bien moins qu’un sac en une fois.
Si on se réfère au modèle naturel, on peut constater que les chevaux à l’état sauvage ont accès à certains aliments à profusion, à d’autres en petites quantités et à d’autres uniquement selon les saisons et que tous ces aliments sont frais.
Voilà donc établit le profil de l’aliment physiologique pour les chevaux!

Les pourquoi?

Pourquoi l’épeautre ?
L’épeautre est une céréale peu ou pas hybridée, elle répond par là au meilleur équilibre possible de ses constituants entre eux. C’est-à-dire que cet aliment apportera à l’organisme qui s’en nourrit le meilleur rendement physiologique ; une assimilation optimale avec une dépense d’énergie minimale. En fait, l’inverse de ce qui se produit avec un aliment inadapté comme les blés fortement hybridés ; avoine, orge, blé tendre, blé dur. Ces céréales hybridées répondent à des critères quantitatifs de rendement, de productivité et de rentabilité mais pas aux critères qualitatifs purement nutritifs aux sens physiologique et psychologique. En effet, un aliment qualitatif nourrit positivement l’organisme sans le fatiguer, ni le stresser, ni l’encrasser, ni l’intoxiquer. Un aliment hybridé apportera lui des nutriments quantitativement mais de manière anarchique ; sans fournir les catalyseurs nécessaires à l’assimilation des nutriments qui devront être fournis par l’organisme lui-même. Celui-ci pourra suppléer pendant quelque temps, mais une fois ses réserves épuisées l’état de carence apparaît ainsi que les déséquilibres qui en découlent ; intoxication, hypoglycémie, encrassement du terrain, malnutrition, mauvaise résistance aux infections, mauvaise humeur, odeurs, obésité…
L’épeautre est une céréale très nourrissante, très riche en acides aminés ce qui en fait un aliment complet. Elle est riche en magnésium : antispasmodique – souplesse, et en silice : élasticité et docilité. De plus, elle contient peu de gluten et ce dernier est très souple et donc facile à digérer. Bien entendu, le grain sera utilisé entier, non écossé et non aplati, germé de 24 à 36 heures ou tout au moins trempé 12 heures et abondamment rincé. En effet, la germination est déterminante car elle prédigère les protéines, les sucres et les graisses tout en démultipliant les capitaux enzymatiques, vitaminiques et minéraux par des coefficients allant de 30 à 3000%. L’acide phytique, présent dans toutes les graines sèches, sera éliminé durant le processus de germination. Celui-ci, inhibiteur de germination, sert à maintenir les graines en état de latence durant l’hiver en attendant le moment favorable à la germination au printemps. Si cet enzyme est ingurgité, il agit comme un anti-protéase au sein de l’appareil digestif et inhibe le digestion des protéines les rendant toxiques.

Pourquoi les algues ?
Les algues captent directement par osmose les éléments minéraux de l’eau de mer, beaucoup plus variés et disponibles que ceux des sols. Leur concentration dans la flore marine est de 10 à 15 fois supérieures à celle des végétaux terrestres. Voilà donc le complément idéal en matière de minéraux et d’oligo-éléments, de plus ces substances sont dans un équilibre parfait correspondant à l’eau de mer et donc à la lymphe. Les minéraux ne sont utilisables par l’organisme que sous forme végétale alors que les minéraux ajoutés aux aliments industriels le sont sous forme minérale, donc inassimilables.
De plus, les engrais chimiques bloquent les oligo-éléments dans les sols et les rendent totalement indisponibles pour la plante. Ce qui veut dire que si le cheval est nourri avec des aliments provenant uniquement de l’agriculture chimique, il sera carencé en minéraux et oligo-éléments même s’il reçoit de soi-disant compléments minéraux sous forme minérale non organique. Les substances minérales doivent être fixées sur un support organique tel que les algues pour être assimilables!

Pourquoi les fruits et les légumes :









Ceux-ci, absents des rations équines, ou considérés comme des « gourmandises » sans vertus nutritives, doivent être introduits régulièrement en fonction des disponibilités. Ils abreuvent la cellule en eau biologique irremplaçable !

Pourquoi les oléagineux ?
Comme pour les fruits et les légumes, ces «gourmandises » ont un rôle important à jouer au sein de l’organisme. En effet, outre la variété de goûts et de textures et d’apports qu’ils offrent, les oléagineux sont très riches en minéraux et oligo-éléments comme le calcium par exemple dans les amandes ou les graines de sésame et, ils apportent également des acides gras essentiels tels les acides gras poly-insaturés Oméga3 & 6. À ce sujet, je souhaite attirer votre attention en particulier sur les graines de lin très riches en Oméga3 et particulièrement indiquées pour la qualité des phanères (ongles, peau et poils). Toutes ces graines nécessitent toutefois un trempage de minimum douze heures pour démarrer le processus de prédigestion des protéines, sucres et graisses ainsi qu’un abondant rinçage pour éliminer l’acide phytique restant. Attention, les graines de lin ne peuvent être rincées car elle libère des mucilages lors du trempage et ses derniers sont trop gluants pour être éliminés. De plus, ils ont un rôle des plus utiles lors du transit dû à leur effet légèrement laxatif qui aide au péristaltisme des intestins. Les quantités de graines oléagineuses à utiliser par cheval sont assez faibles car elles sont très riches en nutriments ; une à deux cuillers à soupe par jour ajoutée à la ration suffisent largement.

Les vermifuges?

Produits chimiques par excellence, les vermifuges sont toxiques pour le cheval mais aussi pour les autres animaux qui se nourrissent de leurs crottins comme les animaux de basse-cour et les oiseaux. Un ami fermier bio me racontait que des chevaux en pension chez lui avaient été vermifugés et que par la suite presque toutes ses poules mourrurent! Cela n’est pas non plus sans incidence sur la pollution de la nappe phréatique et si le fumier était utilisé comme engrais ou s’il était composté on retrouverait ces substances délétères dans nos aliments ou dans ceux de nos animaux.


Il faut savoir qu'une seule vermifugation détruit la flore symbiotique, spécifique de la digestion de la cellulose, et cette dernière mettra 18 mois pour se régénérer totalement. C'est grâce à cette flore spécialisée que le cheval parvient à extraire les précieuses protéines et autres nutriments essentiels présents dans la cellulose des végétaux qu'il ingurgite. L’existence des herbivores est étroitement liée à cette possibilité de transformer des aliments grossiers. Sans la présence de flores digestives symbiotiques, il n’y aurait pas d’herbivores sur terre !

Alors, vermifuges ou pas?

Vu les conditions de vie sédentaire de nos chevaux et l'accès insuffisant qu'ils ont à des plantes variées et sauvages ces animaux ne peuvent lutter par eux-mêmes contre une population de parasites trop importante et il faut donc envisager un système de vermifigation non toxique.
Les résultats des essais faits avec des huiles essentielles ne sont pas encore probants et il faut se tourner vers autre chose. L'homéopathie ne marche pas non plus dans ce domaine.

Pour ma part, j'ai trouvé deux solutions intéressantes, qui demandent peut-être un plus de « travail » mais sont moins onéreuses. Je ne parle ici que du coût du produit lui-même et non pas des coûts écologique et sanitaire entraînés de manière pernicieuse par les produits chimiques, ni des coûts de leurs effets secondaires généralement non diagnostiqués!

Pour revenir à ces solutions, il s'agit d'une part d'une préparation à base d'algues, complétée par des huiles essentielles réalisée et commercialisée par OHM bioalternatives d’Eric Ancelet en France et d'autre part de la terre diatomée* en provenance du Canada .
Trois de nos chevaux sont vermifugés avec la préparation du docteur Ancelet depuis plus de deux ans, nous n'avons pas fait de coproscopie, mais les animaux sont en bonne santé et cela semble bien leur convenir. Un autre d’entre-eux, à titre d'essai, est vermifugé avec de la terre diatomée depuis plusieurs mois maintenant et se porte également comme un charme.

Pour plus d'infos sur ces produits :

OHM bioalternatives
Mas de Laval
12260 SALVAGNAC CAJARC
tél-fax : 05.65.29.42.31
Je vous recommande chaudement la lecture du livre du docteur Ancelet – Hippothèses, Pour une alternative en Médecine Equine – que vous pouvez commander, ainsi que les vermifuges à l’adresse ci-dessus.

Pour la terre diatomée :
* Dépot géologique de squelettes fossilisés d'organismes marins (famille d'algues/plantes unicellulaires). Broyé, sa texture, bien qu'inoffensive sur l'humain et les animaux, à sur les vers l'effet de petits cristaux contondants qui les blessent et les tuent.

http://ultrateck.net/frchevalvermifuge.html

Ultra AVW-123 Un Vermifuge Naturel sans danger pour animaux de compagnie, cheval et animaux de ferme de tout âge et même les juments gestantes 

Composition: Terre Diatomée, Ail et Lactobacille 

Le texte ci-dessous a été copié sur le site Ultratech.net

Information : 
Les vermifuges traditionnels sont agessifs non seulement pour les parasites, mais également pour les organes internes de votre cheval. Les reins et le foie sont particulièrement affectés par ces produits toxiques qu'ils doivent filtrer et éliminer. 
De plus ils sont souvent difficiles à administrer et à doser car les chevaux ont tendance à les recracher. Pourtant une vermifugation régulière est essentielle pour la santé du cheval. 
De par son action douce, ce vermifuge peut être administré régulierment sans aucun danger pour le cheval. 
Ultra DW-123: Est complètement naturel et ne contient aucun remplissage ou produit chimiques Terre Diatomée: Remède traditionnel contre les vers parasites internes 
Ail: Repousse les insectes et sa teneur en soufre est bénéfique. Il possède aussi une action préventive pour les poumons 
Lactobacille: Riche en probiotiques qui stimulent la fore intestinale 

Utilisation 
Cheval: 30 à 90 g/jour
Prevention Regulier: 20 à 30 g/jour
Animaux de Compagnie: 10 à 20 g/jour
Vaches Laitière: 30 à 90 g/jour 

Format : 450 grammes en poudre

Fer à cheval ou emplatre sur une jambe de bois?

En ce qui concerne le parage naturel, je vous renvoie au site de Anouk Nathan ainsi qu'aux sites qu'elle recommande en liens. Ce site est très bien documenté et peut vous donner une idée assez précise des raisons et des moyens menant au parage naturel.
Pour ma part, je l'ai expérimenté avec une trentaine de chevaux au Québec sur plusieurs mois. Les résultats étaient toujours positifs dans le temps, mais cela peut demander de la patience et l'utilisation d'hipposandales est presque toujours un passage obligé pour les chevaux qui travaillent tous les jours en terrain varié. Toutefois, je ne suis pas un professionnel et malgré deux années d'école de maréchalerie, beaucoup de lectures, des rencontres avec des pratiquants des différentes méthodes de parage naturel et un stage intensif, il me reste encore des questions sans réponse précise et mon expérience n'est pas encore suffisante pour pouvoir donner des avis définitifs.
Pour mes chevaux en Belgique, c'est plus simple car ils ont toujours été "bien ferrés" et ne présentent pas de graves problèmes de pieds ce qui n'est pas le cas de la plupart des chevaux que j'ai parés au Canada.
En résumé et concernant mon expérience personnelle, je ne retournerai pas à la ferrure traditionnelle car je trouve dans le concept de parage naturel toutes les réponses aux questions que je me suis toujours posées par rapport à la maréchalerie que j'ai considérée comme un mal nécessaire mais dont j'ai toujours cherché l'alternative. En effet, il y a beaucoup de bons maréchaux-ferrants en Belgique et une très bonne école, reconnue mondialement, à Anderlecht, mais malgré cela, et tout l'esprit d'élite qui l'accompagne force m'a été de constater que les pieds de tous les chevaux que j'ai fait ferrer au fil des années se sont toujours plus ou moins détériorés et que la santé de ces animaux à suivi le même chemin. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, mais beaucoup d'autres paramètres ont également été pris en compte et ont été améliorés ou radicalement changés : la nourriture, la vie sociale, la vie au grand air, une équitation à la recherche du partenariat dans la légèreté... Le cheval est un tout indissociable qui doit être envisagé dans son ensemble, c'est un être intelligent et sensitif qui ressent des émotions comme la joie, la colère, l'amitié, la haine... La plus grave erreur étant de le considérer comme une machine sans âme que l'on peut exploiter et réparer à souhait.

Pour en finir avec la vaccination : Le mythe des microbes

Pour en finir avec l’un des dogmes les plus coûteux et meurtriers de l’histoire de l’humanité, nous ouvrons ici le procès de la vaccination.
Eric Ancelet ose remettre en cause le mythe Pasteur et l’imposture microbienne dans laquelle se fourvoie notre médecine de choc, qui voit dans le microbe "l’ennemi à abattre". Extrait d’un article publié en 1999 dans Biocontact. Un long mais très beau texte.


"Pasteur s’est trompé... C’est ce que j’affirmais dans mon livre "Pour en finir avec Pasteur" (1), sous-titre : "un siècle de mystification scientifique", pour signifier que l’erreur s’était amplifiée de manière considérable, jusqu’à nos jours où nous sommes encore obligés de hausser le ton, de combattre pour imposer la validité d’un avis contraire au dogme officiel, défendre nos droits et notre liberté, éviter ce qui est, chaque mot bien pesé, une terrible catastrophe écologique, un crime contre l’humanité, l’un des plus graves empoisonnements imposés par une société malade à ses nouveau-nés et jeunes enfants, je veux dire la pollution vaccinale.
Pasteur s’est trompé... Dire cela, aujourd’hui encore, relève du blasphème. Et là encore je pèse mes mots. Chaque jour, des hommes de renom et de grande valeur citent ingénument Pasteur comme l’un des modèles incontestables de ce qu’il y a de plus noble dans la nature humaine. L’intelligence alliée à l’intuition, la ténacité dans l’adversité, le courage et la volonté d’imposer le flambeau de la vérité au cœur même des ténèbres de l’obscurantisme. Pasteur est cité sans même y réfléchir car il est un héros, un prophète, une divinité laïque, et nous avons besoin qu’il soit cela, nous avons besoin de croire que de tels êtres existent pour nous guider et nous protéger. Notre immaturité réclame l’invincibilité d’un Père.
Pasteur et ses "découvertes" constituent sans aucun doute le premier grand mythe des temps modernes. Le mythe prométhéen de l’invulnérabilité, de l’immortalité grâce au progrès scientifique. Aujourd’hui son image a été soigneusement récupérée pour servir de leurre, un logo derrière lequel s’abritent les multinationales qui s’engraissent de nos maladies. Pasteur, image pieuse du "savant désintéressé", est la poule aux œufs d’or des magnats de l’industrie pharmaceutique. Alors bien sûr, dire qu’il s’est trompé... Affirmer haut et fort qu’il fut un habile imposteur prêt à inoculer la rage à des enfants pour imposer ses délires et accéder à la gloire est bien pire qu’être simplement grossier, c’est être sacrilège, iconoclaste.
Et pourtant, comme d’autres avant moi, comme d’autres avec moi, j’affirme qu’il s’est bel et bien fourvoyé, très lourdement, et qu’il le savait, lorsque, au seuil de la mort, il confia à un proche que "le microbe n’est rien". Dire en quoi, comment et pourquoi il s’est trompé était le propos de ce livre qu’il est bien difficile de résumer ici.
Cet ouvrage a fait son chemin, et s’il est juste dans son intention comme dans son propos, alors il n’est nul besoin de l’accompagner, de vociférer pour le "promouvoir". Quant à moi, je suis passé à autre chose, à vrai dire à la phase suivante et ô combien urgente, qui consiste à rechercher des solutions pratiques pour sortir de l’impasse pasteurienne, laquelle n’est qu’un exemple particulièrement morbide de ce rationalisme réducteur qui eut son apogée au dix-neuvième siècle. Plus que d’un homme, "humain, trop humain", c’est de cela que je souhaite parler aujourd’hui, de l’avenir, de la santé de nos enfants lourdement aliénée du fait de notre ignorance et de nos lâchetés, pour le plus grand profit d’une poignée de mercantis sans scrupule. De cette ignorance, nous sommes tous responsables, et nous aurons à en rendre compte auprès de "ceux qui après nous viendront".
Le mythe de l’ennemi
Ce que nous avons à faire aujourd’hui peut à mon sens se résumer ainsi : passer de l’affrontement à la réconciliation, à l’intérieur comme à l’extérieur de nous. Passer de l’affrontement à la réconciliation, c’est réconcilier les contraires, c’est arrêter de projeter nos terreurs existentielles sur d’hypothétiques ennemis extérieurs, sur des boucs émissaires, sur tout ce qui est autre, différent, et que nous refusons de comprendre, de respecter comme une part de nous-mêmes. Parmi ces boucs émissaires, il y a au tout premier rang l’étranger avec sa couleur de peau et ses mœurs un peu différentes. La désignation d’un bouc émissaire permet de redonner au groupe sa cohérence en évacuant les tensions.
Au temps de Pasteur, une époque troublée, le grand Satan fut l’Allemand, qui conserva ce rôle un certain temps. Pour d’autres, ici ou ailleurs, hier et demain, ce fut, c’est ou ce sera le Juif ou l’Arabe, le Serbe ou le Kurde, l’ennemi sacré qui est cette part sombre enfouie au plus profond de nous-mêmes. Pour l’homme, ce peut être la femme, et pour la femme ce seront les hommes. Pour le jeune ce sera les vieux et pour le vieux les jeunes. À l’infini.
Avec Pasteur, nous en avons trouvé un nouveau, et c’est bien sûr ce microbe devenu cause unique de toutes les pestes qui accablent nos vulnérabilités sans que nous consentions à admettre notre part de responsabilité. Les microbes sont-ils responsables de la solitude, de la malnutrition, de l’injustice, de la violence ?
Passer de l’affrontement à la réconciliation, c’est refuser les boucs émissaires, qu’ils soient "mauvais microbes" ou "mauvais gènes", c’est dénoncer notre culture "agonistique", toujours dans l’agressivité avec ses sempiternelles utopies guerrières, son obstination bornée à éradiquer tout ce qui la démange. Et parmi ces utopies, une mention spéciale pour l’utopie médicale, acharnée elle aussi à combattre des "maladies" dont elle continue à vouloir ignorer le sens dans la biographie individuelle et le devenir collectif.
Bien pire, la médecine protège le dogme qui nourrit ses privilèges, et elle est devenue de ce fait fortement iatrogène, à l’origine même des plus perverses parmi ces maladies dites "de civilisation" qu’elle prétend combattre. Dans ce domaine florissant de la médecine qui tue, l’utopie vaccinale apparaît comme un chef-d’œuvre inégalé, le sombre symbole de la grande illusion scientiste d’un siècle révolu, celui qui vit un Pasteur paranoïaque et mégalomane affirmer "demain, nous vaincrons toutes les maladies infectieuses". Voilà le progrès !
Une succession d’holocaustes, la solution finale pour tous les "ennemis" que se crée l’homme moderne rétracté et profondément névrosé, et qui préfère considérer l’univers entier comme un obstacle à éliminer plutôt que d’oser un seul regard intérieur.
La névrose sécuritaire
Demain ? Mais le demain de Pasteur est déjà notre hier, et où en sommes-nous concernant nos glorieux combats contre "le mal", et le bonheur pour tous, l’équilibre, la santé sensés en découler ? Concernant notre vocation de prédateur, tout s’est passé pour le mieux. Après l’humiliation de Sedan, qui éprouva profondément le patriote Pasteur, nous avons eu Verdun, puis Hiroshima et la Shoah, et puis bien d’autres massacres et génocides ici ou là. Mais la santé, l’équilibre, la joie de vivre ? Seules les multinationales semblent florissantes aujourd’hui. Quant aux communs des mortels...
Faut-il évoquer une fois de plus la dépression généralisée, les angoisses incessantes, les peurs irraisonnées, l’incroyable consommation de poisons neuroleptiques ? Faut-il une fois encore dénoncer la prolifération terrifiante des maladies non-microbiennes, la flambée des allergies, de l’asthme, des maladies métaboliques et immunitaires, et parmi ces dernières le cancer sous-toutes ses formes ?
Les vaccins sont parmi les grands responsables de cet état de fait. Mais au-delà du contenu des seringues, c’est la névrose sécuritaire qu’il faut dénoncer, notre peur de tout, notre peur de vivre et d’aimer, notre peur d’être et de mourir, notre refus de devenir, de céder la place, cette peur lancinante qui nous incite à prendre des assurances, à construire des citadelles de silence autour de nos solitudes, à installer des systèmes d’alarme pour protéger nos pacotilles, à vacciner nos enfants pour nous dispenser d’avoir à les rendre forts par l’exemple de notre force, vacciner au lieu d’aimer, au lieu de nourrir, au lieu de caresser, au lieu de leur apprendre à vivre, à aimer et à mourir.
Pasteur s’est trompé. L’erreur scientiste de base est de considérer qu’une simple description du monde peut constituer une explication du monde. La grande erreur est dans l’interprétation de ce qui est perçu. Car l’interprétation est liée à notre imaginaire, à nos fantasmes, à nos peurs, aux projections de notre monde intérieur sur le monde extérieur. L’interprétation est liée à l’histoire, au contexte à la fois politique, économique, social, religieux, dans lequel se sont développées nos croyances.
Pasteur est mort en 1895. Homme du dix-neuvième siècle, à l’apogée du matérialisme, il a connu les dernières grandes épidémies, la révolution industrielle, la misère du prolétariat et l’humiliation de l’affrontement avec l’Allemand. Et il a participé à la découverte d’un nouveau monde invisible à l’œil nu, l’univers fabuleux des microbes.
Depuis l’aube du monde, des hommes meurent, parfois massivement, dans les affres de la fièvre, dévorés par un feu intérieur, souillés de déjections et de catarrhes. Jusqu’ici, Dieu et Diable se partageaient la responsabilité de ces punitions infligées à qui ne respectait pas la loi divine devenue ici-bas la loi du plus fort, la loi du seigneur et maître. Au siècle de Pasteur, dieux et démons semblent sombrer tout de bon dans l’oubli, vaincus par le positivisme et le progrès des sciences "exactes". Dotés d’instruments nouveaux, on se penche sur les corps et l’on découvre un grouillement de vermine dans la sanie et le pus des abcès.
Victoire ! Dieu est mort, la France est pantelante d’une douloureuse défaite, mais la jeune République vient de trouver LA cause unique de ces maladies qualifiées dès lors "infectieuses". Le héros civil vient opportunément remplacer le guerrier terrassé.
Mais décrire n’est pas expliquer. Que dirions-nous d’un Candide qui, observant les mouches grouiller par millions sur le charnier d’un champ de bataille, prétendrait que les mouches sont la cause de tous ces cadavres ? Décrire est une chose, interpréter en est une autre. Le microbe n’est pas plus responsable de la maladie "infectieuse" que la mouche du cadavre.
Ceux qui découvrent les microbes, le Français Pasteur face à l’Allemand Koch, ignorent la génétique comme l’immunité. Immergés dans un monde tendu et violent, ils décriront ce que révèle le microscope en termes d’affrontement et de défense du territoire.
Comprendre le rôle des microbes
Les procaryotes ou microbes sont présents autour et à l’intérieur de nous depuis l’aube du monde. Sans leur présence et leurs multiples activités, aucun être vivant n’aurait pu apparaître et évoluer. Parmi tant d’autres fonctions, ils sont garants de la composition de l’air que nous respirons, de la fertilité des sols, de la nutrition des arbres, de la digestion des herbivores, de la maturation de nos grands systèmes physiologiques. Dans notre relation avec eux, la maladie est, ou plutôt devrait être, une exception. Enfants nous "faisons la rougeole" une fois, alors que nous vivons au contact du virus "responsable" de la naissance à la mort.
Pourquoi ? La maladie devrait être exceptionnelle, et lorsqu’elle apparaît, il y a toujours une raison. La maladie a un sens, elle est un signe, une épreuve, un mécanisme de guérison. Et les microbes participent une fois de plus à notre croissance ininterrompue, notamment comme "nettoyeurs" ou par reprogrammation de l’ADN.
Certes les microbes peuvent s’avérer dangereux et causer notre mort. Dans quelles circonstances ? Lorsque nous ne savons plus les contrôler grâce à notre système immunitaire. Les premiers à décrire les fonctions immunitaires étaient imprégnés des théories pasteuriennes. Si les microbes sont la cause des maladies infectieuses, alors le système immunitaire sert forcément à détruire les microbes. C’est faux.
Le système immunitaire est un système d’adaptation et de communication avec le monde extérieur, qui contrôle notre relation avec le monde microbien comme un contremaître contrôle ses ouvriers. Si les microbes outrepassent leurs fonctions régulatrices et deviennent pathogènes c’est que l’immunité est déficiente. La cause de cette déficience peut être la malnutrition, le stress lié à l’instabilité sociale, à l’insécurité existentielle et affective, à l’anxiété chronique, ou encore la conséquence d’une altération précoce comme celle induite par la survaccination infantile.
C’est la peur et la haine qui rongent notre système immunitaire
Pasteur s’est trompé, les conséquences sont dramatiques. Pour faire reculer le spectre des grandes épidémies, il fallait la paix et non une guerre de plus. Il fallait choisir le respect de la vie sous toutes ses formes. L’amour renforce le système immunitaire. La haine et la peur le détruisent. Il fallait apprendre à nos enfants la tolérance et le respect de la différence. Il fallait instaurer la justice pour donner à chacun ce qui est nécessaire à la vie de son corps, de son âme et de son esprit.
Il fallait fortifier nos immunités dans l’union et la symbiose. Nous avons préféré continuer à nous haïr en nous vaccinant compulsivement contre toutes ces maladies qui résultent de la haine. Et les vaccins ont altéré profondément notre milieu intérieur, jour après jour ils détruisent irrémédiablement notre immunité. Défaillant, ce merveilleux système manifeste de graves dysfonctions que nous nommons allergies, maladies auto-immunes et cancers, séquelles des multiples agressions imposées par notre culture anti-vie.
Alors que faire ? Eduquer. Nous cesserons de nous entretuer et de nous autodétruire lorsque nous changerons notre vision du monde, lorsque nous oserons le regard intérieur et la réconciliation des contraires. Toutes les peurs effondrent l’immunité et ouvrent la porte à la maladie. La peur du microbe ouvre la porte au microbe ! En premier lieu il nous faut libérer nos esprits, manipulés et soigneusement pasteurisés dès la maternelle, de cette phobie des microbes, qui n’est que l’une des multiples peurs de vivre qui accablent l’homme contemporain. Ensuite, trouver les moyens de restaurer l’équilibre de notre terrain profondément perturbé.
De multiples possibilités s’ouvrent aujourd’hui à ceux qui osent pointer le nez hors de l’ornière. Voici quelques pistes possibles, à mon sens des apports majeurs pour sortir de l’impasse. Les recherches en Santé Primale du Dr Michel Odent nous permettent de saisir le lien entre les agressions subies durant la période périnatale (de la conception à l’âge d’un an) et la santé de l’adulte. La survaccination et les antibiothérapies massives font partie de ces agressions. L’angoisse et la démission des adultes dépressifs, la grossesse et la naissance surmédicalisées, les carences affectives, l’alimentation industrielle, la connerie télévisuelle et les jeux vidéos sont aussi des agressions majeures qui altèrent la mise en place d’une immunité solide.
Le privilège de notre humanité est de pouvoir revenir en arrière, revisiter notre biographie, en prenant conscience peu à peu des agressions subies, en les verbalisant, puis en utilisant des remèdes homéopathiques pour "effacer" leurs séquelles douloureuses selon la méthode de "thérapie séquentielle" proposée par le Dr Jean Elmiger. Cette "levée de barrage" remet en mouvement l’énergie vitale dont les multiples blocages sont à l’origine des malaises, douleurs, restrictions de mobilité, scléroses dont souffrent la plupart de nos contemporains. Chaque épisode de notre trajectoire, de ce chemin de vie en perpétuelle évolution que l’on nomme biographie, chaque événement a un sens. Un sens, c’est-à-dire une signification et l’indication d’une direction. Il nous faut trouver ce sens, le pourquoi d’un accident, d’une maladie, d’une rupture douloureuse.
Pour nous libérer de certains programmes qui ne conviennent pas à notre identité, et cesser de répéter indéfiniment les mêmes scénarios destructeurs, il nous faut aller plus loin que l’inconscient personnel, oser le plongeon au-delà de notre naissance, vers les racines transpersonnelles et transgénérationnelles de nos existences, le domaine de l’inconscient familial abordé en psychogénéalogie.
Jusqu’aux sublimes et terrifiants domaines de l’inconscient collectif, là où jaillit la source profonde et inépuisable de la vie à laquelle nous devons puiser pour devenir enfin ce que nous sommes.
Voici très brièvement exposée la possibilité d’un renouveau, une alternative, l’orée d’un chemin de vie sur lequel chacun est conscient que le bien-être individuel dépend de celui de tous. Il faut accepter d’ouvrir enfin les yeux sur la folie meurtrière du monde, une aberration à laquelle les motifs guerriers du pasteurisme sont étroitement liés. Accepter de renoncer à des croyances infantiles, à l’illusion passagère d’une victoire facile, c’est accepter enfin de grandir, d’atteindre une maturité qui est notre seul avenir possible".
Eric Ancelet.
- Pour en finir avec Pasteur, Eric Ancelet, Ed. Marco Pietteur (diffusion DG Diffusion), 1998.
Eric Ancelet, Mas de Laval, 12260 Salvagnac-Cajarc, tél. / fax : 05.65.29.42.31, Mèl

Général L'Hotte (1825-1904)

"Toutes les fois que le cheval est placé dans les conditions naturelles l'éclairant sur ce qu'il a à faire, le seul instinct de l'animal devient pour l'emploi de ses forces un guide autrement plus sûr que les aides du cavalier".

Autres citations qui lui sont attribuées

"Calme, en avant, droit".
"C'est dans la légèreté que repose l'équitation savante".
"La véritable légèreté, c'est d'avoir le cheval léger aux jambes autant qu'à la main".
"L'art ne s'apprend pas dans les livres, qui n'instruisent guère que ceux qui savent déjà".

Pourquoi le cru reste indispensable à la digestion

Cet article paru dans le magazine Nexus n° 30 et écrit par Mark Rojek nous démontre pourquoi les aliments destinés à l'alimentation humaine mais aussi à l'alimentation animale doivent être crus. C'est le premier article d'une série que je vous propose pour mieux comprendre l'importance d'une alimentation saine, vivante et physiologique pour être en bonne santé. Les principes applicables à l'alimentation humaine sont aussi valables pour l'alimentation de nos chevaux. Dans les articles suivant je vous donnerai mes trucs et astuces pour nourrir les chevaux d'une manière optimale tant pour leur santé physique que pour leur santé mentale. Les aliments destinés aux chevaux sont le plus souvent cuits à très haute température (extrudés), ils ne conviennent donc pas car ils ne sont plus crus. Bonne lecture pour une meilleure compréhension de ce qui va suivre.


Pourquoi le cru reste indispensable à la digestion

Les enzymes présentes dans les aliments crus s’avèrent indispensables à leur propre digestion. Leur destruction, par la cuisson, apparaît comme un facteur clé de l’accroissement des allergies et des maladies dégénératives chroniques observé aujourd’hui.

En août 1971, le ministère américain de l’agriculture publiait une évaluation des travaux de recherche sur la nutrition humaine aux États-Unis - Rapport n° 2 : Intérêt des recherches sur la nutrition. Le gouvernement américain a dépensé environ 30 millions de dollars pour cette analyse du lien entre alimentation et maladie. Selon cette étude :
• Les principaux problèmes de santé sont liés à l’alimentation
• Les bienfaits réels d’une meilleure alimentation sont préventifs
• Tout le monde bénéficierait de ces avantages… En particulier les populations les plus défavorisés économiquement
• Les principaux avantages se constatent sur le long terme… Une rectification précoce de l’alimentation pourrait prévenir le développement d’effets indésirables à long terme
• Il existe des différences géographiques, dans les problèmes liés à l’alimentation.

On sait aujourd’hui que, dans les jours qui ont suivi sa publication, toutes les copies de ce rapport ont été saisies par le gouvernement fédéral. Ce n’est que durant la campagne 1993-1994 pour le Dietary Health Education and Supplement Act qu’une copie a été mystérieusement transmise à l’organisation populaire, Citizens for Health, afin de l’aider dans son combat visant à empêcher la Food and Drug Administration de classer les suppléments alimentaires dans la catégorie des médicaments.
Au sein de quelque groupe que ce soit, cherchant à contrôler et à diriger une population, la santé même devient un moyen à prendre en compte. Si vous pouvez manipuler la santé de la population ou provoquer des maladies en modifiant ce qu’elle consomme, vous pouvez créer un pseudo système de soins qui semble guérir mais s’attache en réalité à empocher des milliards sur le dos de maladies relativement faciles à prévenir ou à soigner par la seule alimentation. Avec le soutien de plusieurs millions de dollars de l industrie, vous pouvez également discréditer toute alternative aux traitements courants communément acceptés en la qualifiant de remède de bonne femme, charlatanisme ou méthode peu scientifique.
En 1988, le rapport du ministre américain de la santé sur la nutrition et la santé a mis en évidence les preuves écrasantes d’un lien entre alimentation et maladies chroniques. Dans son rapport, le ministre de la santé de l’époque, C. Everett Koop, écrivait : Pour deux adultes américains sur trois ne fumant et ne buvant pas à l’excès, il existe un choix personnel semblant plus que n’importe quel autre influencer les perspectives de santé à long terme : “ce qu’ils mangent…” Le poids de cette évidence et l’ampleur du problème auquel on doit s’attaquer indiquent qu’il est grand temps d’agir. Dans la perspective de la bonne santé de tous les citoyens, j’exhorte chaque secteur de la société américaine à soutenir les recommandations de ce rapport”.
Ainsi qu’il est mentionné dans le Journal of the American Medical Association (vol. 280, 11 novembre 1998), une enquête nationale sur l’usage de thérapies médicales alternatives a révélé que les dépenses estimées pour les services des professionnels de médecine alternative avaient augmenté de 45,2 % entre 1990 et 1997 et étaient estimées au bas mot à 21,2 milliards de dollars dont au moins 12,2 sortaient de la poche des consommateurs. L’article concluait que le recours et les dépenses liés à la médecine alternative avaient connu une augmentation substantielle entre 1990 et 1997, imputable essentiellement à une augmentation du nombre de patients demandeurs de thérapies alternatives plutôt qu’à un nombre accru de visites par patient.
L’Amérique n’est pas la seule à manifester une préférence pour ce que l’on appelle la “médecine alternative”. Les gens recherchent des méthodes naturelles, s’inspirant de traditions médicinales en accord avec leurs propres conceptions philosophiques et leurs croyances. Parmi ces thérapies figurent l’acupuncture, les remèdes à base de plantes (plantes botaniques orientales et occidentales), l’homéopathie, les traitements énergétiques tels que le Reiki et la diététique. Il est devenu aujourd’hui évident que l’alimentation et le mode de vie ont une influence sur la santé. Pourtant, dans le domaine de la nutrition, les opinions divergent sur le concept d’alimentation saine. C’est particulièrement évident au regard des nombreuses publications grand public sur le sujet qui inondent le marché. Le régime pauvre en graisses et en calories mais riche en sucres complexes préconisé par Pritikin est-il bon ? Ou bien devrions-nous lui préférer celui d’Atkins, riche en protéines et en graisses mais faible en sucres ? Notre alimentation devrait-elle être fonction de notre groupe sanguin ? Et que penser du débat ”aliments crus contre aliments cuits” ? Le soja est-il bon ou néfaste pour vous ? Les médias influencent-ils nos choix par la publicité ? Et que dire du gentil docteur apparaissant sur votre écran de télévision et vous disant à quel point cette plante ou cette vitamine est dangereuse ? Les suppléments nutritionnels sont-ils efficaces ou pas ? Le débat semble sans fin.
Au cours de la dernière décennie, les ventes industrielles de suppléments nutritionnels ont généré un chiffre d’affaires de 4 milliards de dollars à travers le monde. Il ne se passe pratiquement pas un mois sans que de nouvelles sociétés prétendent détenir l’arme fatale contre nos maux. Les sociétés de commercialisation en réseau s’empressent de suivre le mouvement, conscientes du profit potentiel à tirer de la génération des enfants du baby-boom qui s’enorgueillissent d’avoir belle allure et de rester en forme, à n’importe quel prix. L’empressement à découvrir de nouveaux médicaments à partir de plantes médicinales dans les pays du tiers-monde incite les compagnies pharmaceutiques à se tenir au courant de tout ce qui se fait.

Les pionniers de la thérapie nutritionnelle par les enzymes
Dans le domaine de la nutrition, enzyme est devenu le mot à la mode. Chaque firme possède désormais sa propre formule enzymatique super concentrée vantant son efficacité et le fait qu’elle contient 10 fois plus d’enzymes que le produit proposé par la firme concurrente.
Pourtant, de simples connaissances de chimie ne suffisent pas pour comprendre le rôle des enzymes dans la nutrition humaine. Il faut également connaître l’histoire du développement de la thérapie par les enzymes et ses pionniers, ainsi que le raisonnement qui sous-tend son utilisation clinique.
D’un point de vue historique, il existe diverses expériences de groupes culturels ayant développé des aliments riches en enzymes concentrées. Bon nombre de ces cultures ont découvert les bienfaits pour la santé des aliments riches en enzymes, à force d’essais et d’erreurs et probablement aussi par un pur hasard, en les laissant dehors à l’air libre et en permettant aux bactéries de faire leur travail. Parmi ces aliments figurent les produits laitiers fermentés, tels que le yaourt, le kéfir et divers produits au lait aigre, des recettes à base de légumes fermentés tels que la choucroute européenne et le kim chi coréen (chou mariné) ainsi que des produits à base de soja tels que le miso et le tempeh, apparus à l’origine en Asie. Dans les pays tropicaux, certains fruits tels que la papaye et la mangue se sont révélés contenir de très fortes concentrations d’enzymes et ont longtemps servi à traiter les brûlures et les blessures.
Néanmoins, ce n’est qu’au début des années 1900 que le Dr John Beard, embryologue écossais, a filtré le liquide pancréatique de jeunes animaux fraîchement abattus pour en récupérer le contenu enzymatique actif. Ses observations l’amenèrent à penser que les jeunes animaux devaient posséder des concentrations d’enzymes plus élevées et plus puissantes car ils avaient besoin de plus d’énergie pour se développer. Le Dr Beard injecta cette concentration d’enzymes dans les veines, les muscles fessiers et parfois directement dans les sites tumoraux de patients atteints de cancer. Il observa la rapide diminution des masses tumorales et l’inhibition du développement des cellules cancéreuses. Certains patients présentèrent des réactions allergiques car ce jus non purifié contenait des protéines étrangères. Malgré cela, plus de la moitié des cancers disparurent complètement, tandis que la vie d’autres patients s’améliora considérablement et se prolongea bien au-delà de leurs espérances.
Le traitement par les enzymes du Dr Beard provoqua des remous au sein du milieu médical allopathique anglais. Il fut traité de charlatan et subit des pressions pour fermer son cabinet. Toutefois, les patients d’autres médecins réclamaient le traitement aux enzymes du Dr Beard. Afin de les satisfaire, ces médecins commandaient de l’extrait pancréatique aux pharmacies du coin lesquelles, à leur tour, le commandaient aux abattoirs. On vendit à ces médecins de l’extrait pancréatique provenant d’animaux âgés dont la teneur en enzymes était inactive. Malheureusement, les essais ne furent pas couronnés de succès et les patients furent très déçus.
Au total, le Dr Beard traita 170 patients atteints de cancer et exposa sa thérapie par les enzymes dans son livre, The Enzyme Treatment of Cancer and its Scientific Basis, publié en 1907.
Cette théorie ne fut guère suivie au début du xxe siècle. Et, ce n’est que dans les années 1930 que l’utilisation clinique des enzymes commença à piquer l’intérêt de quelques médecins.
En 1930, lors de la première Conférence Internationale sur la Microbiologie, à Paris, le Dr Paul Kautchakoff, un médecin suisse, présenta un article intitulé L’influence de la préparation des aliments sur la composition sanguine de l’homme. Il y expliquait comment une leucocytose digestive survenait chaque fois qu’un aliment cuit était ingéré par des sujets d’âge et de sexe différents. Ce phénomène, observé chez des patients dès 1843, était considéré comme normal. La leucocytose digestive consiste en une augmentation spectaculaire du nombre et du niveau d’activité des globules blancs (leucocytes) dans le sang suite à un stimulus – ce stimulus étant des aliments cuits non digérés traversant la paroi intestinale. Avec des aliments en conserve et cuisinés, cette augmentation était modérée. Avec des aliments fortement transformés tels que les viandes préemballées, l’augmentation était identique à celle d’une intoxication alimentaire ! La seule différence était l’absence de la bactérie associée à l’intoxication alimentaire. Les aliments cuisinés manquaient des enzymes essentiels qui permettaient une bonne digestion. Le Dr Kautchakoff a noté qu’il n’y avait pas d’augmentation du nombre ni de l’activité des leucocytes chez des sujets consommant exclusivement des aliments crus. La raison en est que tous les aliments crus contiennent des enzymes alimentaires qui permettent leur complète digestion.
De 1932 à 1942, le Dr Francis Pottenger Jr, de Monrovia, en Californie, se lança dans l’une des études cliniques les plus fascinantes jamais entreprises dans le domaine de la nutrition. Son étude dura 10 ans et couvrit quatre générations de plus de 900 chats. Dans cette étude révolutionnaire, le Dr Pottenger a simplement contrôlé l’alimentation des chats. Le premier groupe reçut du lait cru non-pasteurisé, de l’huile de foie de morue et des morceaux de viande cuisinée. Les deux autres groupes reçurent respectivement : viande crue et lait pasteurisé et viande cuisinée et lait pasteurisé. Le quatrième groupe reçut de la viande crue et du lait cru non-pasteurisé.
Les observations du Dr Pottenger auraient dû ébranler les fondements de la médecine moderne. Néanmoins, son travail, comme celui de tant d’autres, a été largement ignoré. Il a méticuleusement consigné ses observations, mesures et photographies à l’appui. Voici un bref résumé de ses découvertes. Dans le groupe de chats n’ayant reçu que de la viande crue, aucune maladie dégénérative chronique ne fut constatée ! Les chats vécurent vieux et furent faciles à vivre. Ils vécurent bien plus longtemps que les membres des autres groupes et moururent de vieillesse.
Au sein des groupes ayant consommé une association d’aliments cuisinés, dès la première génération, les chats ont présenté des symptômes de maladies dégénératives chroniques que nous connaissons bien tels qu’allergies, asthme, arthrite (arthrite rhumatismale et ostéo-arthrite), cancers, maladies cardiaques, maladies du rein, du foie et de la thyroïde, maladies des dents et ostéoporose. La seconde génération a présenté les mêmes maladies, de manière un peu plus grave. La plupart des chatons étaient mort-nés ou sont nés avec des maladies et sont morts dans les six mois suivant leur naissance à la troisième génération. À la quatrième génération, l’étude a pris fin parce que les chats étaient devenus stériles. Dans ses conclusions, le Dr Pottenger rapporta que le facteur nutritionnel sous-jacent devait être une substance thermolabile. Malheureusement, il n’en avait pas déduit qu’il s’agissait d’enzymes, parce qu’on en savait très peu sur le sujet à l’époque.
Au début des années 1930, on découvrit dans le sang d’individus sains, une substance spéciale capable de détruire les cellules cancéreuses. Cependant, cette substance était très rare voire totalement absente chez les patients atteints de cancer. Travaillant à l’époque à New York, le Dr Max Wolf devint l’un des médecins les plus célèbre de son temps. Fasciné par les qualités de cette substance, il commença ses propres investigations. Il convainquit le Dr Helen Benitez de quitter son poste au service de neurochirurgie à l’université de Columbia pour se joindre à lui et ils effectuèrent des milliers de tests destinés à déterminer la nature exacte de cette substance. Ils en conclurent qu’il devait s’agir d’enzymes. Le Dr Wolf dut ensuite identifier lesquelles, parmi les dizaines d’enzymes connues, étaient responsables des diverses fonctions, c’est-à-dire du contrôle des inflammations, de la correction des troubles dégénératifs et de la dégradation des cellules cancéreuses. Après des années passées à tester des mélanges de différentes enzymes sur des animaux, sans aucune réaction indésirable, il fut en mesure de proposer sa thérapie par les enzymes. Cela lui valut rapidement une certaine renommée parmi de nombreuses personnalités du monde de la politique et des arts. Quelques présidents et dirigeants européens s’adressèrent même à lui. Il développa l’un des produits enzymatiques les plus communément utilisés – le Wobenzyme‘TM. Tandis que le Dr Pottenger supervisait l’étude clinique en Californie et que le Dr Wolf poursuivait ses recherches à New York, le Dr Edward Howell de Chicago remettait en question l’utilisation d’aliments cuisinés et traités pour la consommation humaine. Il découvrit que le fait de chauffer des aliments jusqu’à 118°F pendant plus de 15 minutes détruisait toutes les enzymes. Il etait alors évident que le fait de chauffer des aliments à des températures plus élevées pendant des périodes plus courtes détruisait également les enzymes. La technologie actuelle de la pasteurisation flash du lait et du jus de fruits en est un exemple.
Les enzymes sont les seules substances capables de digérer les aliments. Elles se trouvent dans les aliments crus et permettent leur décomposition.

Carence enzymatique et maladie dégénérative
En 1940, le Dr Howell posa la question suivante : la maladie dégénérative chronique est-elle liée à une grave carence enzymatique ? Il consacra le reste de sa vie à la recherche et à la collecte d’observations cliniques à travers le monde avant de répondre par un retentissant : Oui !.
Au début des années 1940, le Dr Howell a créé la première unité de production d’enzymes végétales. Tandis que les Dr Beard et Wolf utilisaient les enzymes animales produites par le pancréas le Dr Howell utilisait certaines espèces de champignons pour cultiver des enzymes végétales très concentrées. C’est pourquoi les enzymes animales et les enzymes végétales ont une utilisation clinique sensiblement différente. Et c’est là que les observations et les recherches du Dr Howell ont fait toute la différence dans le monde de la nutrition par les enzymes.
Le Dr Howell a écrit deux livres retraçant l’œuvre de toute sa vie : Food Enzymes for Health et Longevity et Enzyme Nutrition. Certaines de ses révélations les plus importantes au sujet des enzymes, de la nutrition et de la physiologie y figurent. Il mit en évidence que tous les mammifères possédaient un estomac pré digestif qu’il baptisa estomac d’enzymes alimentaires. Chez l’homme, il s’agit de la partie supérieure de l’estomac – le fundus ou portion cardiaque. Des enzymes présentes dans les aliments crus y prédigèrent ce qui a été ingéré. De même, les enzymes sécrétées par la salive et autres glandes prédigèrent certains des aliments cuisinés consommés. Toutefois, lorsque l’on consomme des aliments cuisinés, d’autres organes fournissent les enzymes afin que ces aliments soient digérés. Cela oblige constamment le système immunitaire et d’autres organes importants à fournir des enzymes. Lorsque cela se produit durant toute une vie, les organes s’affaiblissent et finissent par succomber à la maladie.
Howell développa le concept d’hypertrophie organique, remarquant que tout organe ou toute glande développe davantage de cellules et voit sa taille augmenter s’il est sollicité au-delà de sa capacité de fonctionnement. Il découvrit, en particulier, que le pancréas humain était de 2 à 3 fois plus lourd et plus grand par rapport au poids du corps que le pancréas d’autres mammifères et a attribué cela à une consommation excessive d’aliments cuisinés.
Lorsque les enzymes sont absentes de l’estomac, les aliments passent dans le duodénum, la partie supérieure de l’intestin grêle. À ce moment, les enzymes sécrétées par le pancréas digèrent les aliments. C’est ce que l’on enseigne dans les facultés de médecine. Et si le pancréas ne devait finalement pas être le plus important organe producteur d’enzymes digestives ? Et si la digestion devait en réalité s’effectuer dans l’estomac, grâce à des aliments eux-mêmes riches en enzymes ? Le Dr Howell a cité des études suggérant que tel était le cas. Si les aliments ne sont pas digérés dans l’estomac comme prévu par Dame Nature, ce fardeau retombe alors sur le pancréas, provoquant son hypertrophie. Si ce fardeau s’éternise, il peut entraîner une pancréatite ou d’autres affections plus graves.
Howell a fait référence à ce qu’il a appelé la loi de la sécrétion adaptative des enzymes digestives – c’est-à-dire que le corps va sécréter exactement la bonne quantité et le bon type d’enzymes digestives en fonction du type d’aliments ingérés. Manger un morceau de fromage produira plus d’enzymes qui digèrent les graisses que le fait de manger un morceau de pain, qui n’est autre que de l’amidon et nécessite une enzyme qui digère l’amidon.
Le Dr Howell avait remarqué que durant la première partie du xxe siècle, lorsque l’on a créé des zoos pour abriter les animaux sauvages capturés, le taux de mortalité était très élevé. On réalisa que, dans leur habitat naturel, les animaux ne mangeaient que des aliments crus. On leur donnait désormais des aliments cuisinés et ils présentaient bon nombre de nouvelles maladies inconnues de leurs congénères restés dans la nature. On mit en évidence la faible teneur enzymatique de la salive d’animaux vivant dans la nature. Au contraire, les animaux capturés ayant consommé des aliments cuisinés présentaient une forte concentration d’enzymes dans leur salive. Leur régime contraignait une sécrétion enzymatique accrue de leurs organes. La teneur enzymatique de leur salive diminua et le taux de mortalité chuta de façon importante.
Avant le décès du Dr Howell, à la fin des années 1980, le Dr Howard Loomis séjourna en Floride pour lui consacrer du temps. L’unité de production initiale du Dr Howell l’avait poussé à mettre en formules une gamme professionnelle de produits enzymatiques. Le Dr Loomis avait été quelque peu frustré par la mise en œuvre de la nutrition sur le plan clinique. Il ne rimait à rien d’administrer des minéraux, des vitamines ou des plantes aux patients de son service. Comme il disait : Un patient arrive avec un rhume, vous lui donnez de la vitamine C et en moins d’une semaine, il se sent mieux. Un autre arrive avec un rhume et ne prend rien. Sept jours plus tard, il va mieux. Où que l’on regarde, la discussion tourne autour des carences. Oh, vous avez une carence en tel ou tel minéral ou en telle ou telle vitamine : prenez-en donc un peu.
Aujourd’hui, la nutrition est abordée généralement de la même façon que la pharmacologie. À tout symptôme correspond une carence. La solution, alors, consiste à consommer davantage de ce minéral ou de cette vitamine. C’est un jeu d’associations, comme avec les médicaments pharmaceutiques. Et bien que dans certains cas une carence puisse effectivement être associée à un symptôme, ce dernier n’en est pas non plus la preuve irréfutable. N’ai-je pas une carence avec un autre minéral ou une autre vitamine ? N’est-il pas possible que j’aie un excès de quelque chose ?

Arriver à comprendre des décennies de mauvais diagnostics
L’évolution des diagnostics divergents au cours des dernières décennies illustre comment les seuls symptômes peuvent êtres trompeurs lorsqu’il s’agit de trouver les causes premières d’une maladie.
Dans les années 1960, l’un des diagnostics courants dans les sociétés occidentales était l’hypoglycémie (faibles taux de sucre dans le sang). Le sucre présent dans le sang est du glucose qui est métabolisé par le foie à partir des protéines. Les médecins conseillaient alors simplement à leurs patients de consommer davantage de protéines. Et bien qu’une hypoglycémie puisse résulter d’une consommation inadéquate de protéines, personne n’a jamais soupçonné qu’elle pouvait provenir d’une incapacité à digérer complètement les protéines, c’est-à-dire d’une carence en enzymes capables d’y parvenir. Donc, même si vous augmentez la consommation protéinique du patient, quel en est l’intérêt s’il ne peut pas les digérer correctement ? E une carence en protéines ou une carence en protéase qui a entraîné les faibles taux de protéines conduisant à l’hypoglycémie ?
Dans les années 1970, on diagnostiquait fréquemment une carence en vitamine B12. Bon nombre des symptômes d’une carence en vitamine B12 correspondent à ceux de l’hypoglycémie. Ceux-ci incluent une fatigue, une incapacité à se concentrer, une irritabilité, des maux de tête, une confusion, des tremblements et même des sueurs froides. On faisait des injections de vitamine B12 aux patients pour soulager leurs symptômes. Dans le régime végétarien en particulier, la forte incidence d’une carence en vitamine B12 souvent relevée devient une préoccupation majeure.
L’une des fonctions des protéines dans le sang est celle de transporteur universel. Les protéines véhiculent vitamines, minéraux, enzymes et hormones dans tout le corps. Leur carence dans le sang conduit le médecin à diagnostiquer chez son patient une maladie ou un déséquilibre particulier. Une digestion correcte postulée d’emblée est une position courante dans le corps médical sauf si, bien entendu, ils se plaignent du contraire. Néanmoins, à défaut de comporter les protéines adéquates, malgré un taux mesuré suffisant par les analyses, le sang risque de se révéler incapable de transporter la vitamine B12 ou de ne pas pouvoir la rendre utilisable.
Dans les années 1980, pratiquement tout le monde avait été infecté par des levures, des organismes fongiques ou parasites. En temps normal, divers microorganismes se trouvent dans l’appareil digestif; Leurs populations sont maintenues en équilibre par des microorganismes amis tels que le Lactobacillus et le Bifidobacterium. Bon nombre des symptômes de ce nouveau diagnostic étaient, une fois encore, très similaires à ceux de l’hypoglycémie ou d’une carence en vitamine B12..
Les protéines sont des nutriments essentiels pour le système immunitaire. Les leucocytes, les compléments cellulaires et bien d’autres aspects de ce système dépendent des protéines. Les enzymes elles-mêmes se composent de protéines et de minéraux. En outre, le Dr Howell nous rappelle cette force vitale inhérente aux enzymes. Ces entités microscopiques dont nous dépendons ont quelque chose de presque mystérieux. Certains globules blancs utilisent littéralement les enzymes pour digérer ce qui se trouve sur leur chemin à l’intérieur de notre corps. Ces processus sont connus sous le nom de pinocytose et phagocytose. Après avoir englouti un agresseur pathogène ou allergène, les leucocytes secrètent des enzymes qui le détruisent et le digèrent. Si la majorité des enzymes du système immunitaire est accaparée par la digestion des aliments, comment le système immunitaire peut-il continuer à bien fonctionner ?
Au cours des années 1990, on déclara aux patients qu’ils devaient souffrir de maladies dues à l’environnement, telles qu’allergies et hypersensibilités. On leur recommanda d’éviter tout ce à quoi ils étaient allergiques et de prendre de grosses quantités de suppléments nutritionnels. Cela avait en général pour conséquence des régimes extrêmement sévères et des notes très salées. On développa de nouvelles techniques énergétiques pour soi-disant libérer l’énergie bloquée et revitaliser le système nerveux afin que l’allergène soit accepté dans le corps sans réaction déclarée.
Si nous considérons les allergies du point de vue des enzymes, on comprend clairement pourquoi beaucoup de ces techniques n’ont qu’une efficacité temporaire. Les allergies correspondent à une réaction du corps à une intrusion via le sang, la peau, les cavités nasales ou autre. Le système immunitaire est alors sollicité pour identifier et éliminer la substance allergène du corps. Cela passe inaperçu. Étant donné qu’une personne saine possède suffisamment d’enzymes, cet allergène peut être éliminé sans que l’on s’en aperçoive. Chez quelqu’un présentant une réaction allergique à cette même substance, le système immunitaire est sollicité pour faire le même travail, mais ne peut pas gérer la demande. Une personne présentant une réaction allergique ne possède pas suffisamment d’enzymes pour que les leucocytes dégradent l’allergène et en débarrassent le corps. La personne présente alors la réaction histaminique typique, incluant un rougissement des yeux ou des tissus locaux, de la température, un nez qui coule et des douleurs.
Les personnes souffrant d’allergies dues à des allergènes atmosphériques sont généralement celles qui consomment trop de sucre et de glucides simples. Ces personnes ont épuisé leurs réserves d’amylase. L’amylase est un antihistaminique qui bloque les anticorps IgG. Comme les bioflavonoïdes, l’amylase stabilise les mastocytes et les basophiles qui libèrent de l’histamine en réaction à la zone endommagée. Tout ce que ces patients obtiennent de leur médecin est des antihistaminiques. Enfin, au cours de ces cinq dernières années, on rechercha chez les patients le syndrome X, qui affiche une certaine ressemblance avec le diabète de type II. Les patients atteints du syndrome X présentent, entre autres, un excès de poids, des problèmes cardiovasculaires, des étourdissements et des taux de glucose élevés. Il devrait pourtant être devenu évident que les symptômes ne sont qu’un aspect d’un diagnostic correct et qu’il pourrait bien s’agir de la même maladie que l’on aura seulement rebaptisée.
Les exemples ci-dessus ne révèlent que des signes et des symptômes de détresse dans le corps. En approfondissant l’examen, on retrouve un phénomène similaire à celui qui fut mis en évidence lors de l’étude de Pottenger sur les chats et les travaux de recherche d’Howell : à savoir, que les signes et les symptômes des maladies sont les indicateurs de carences enzymatiques chroniques ! C’est un peu comme arriver sur les lieux d’un accident de voiture et constater les dégâts sans savoir exactement ce qui s’est passé. La profession médicale voit des preuves de carences enzymatiques mais est incapable de les relier à la maladie véritable. Aveuglés par leur formation axée sur la pharmacie, la chirurgie, les rayons, les dernières découvertes de la biotechnologie et de la nanotechnologie génomiques, les médecins d’aujourd’hui sont à mille lieues de saisir comment le corps peut perdre son équilibre et finir par tomber malade.
Lorsque le Dr Loomis a demandé au Dr Howell quels étaient les symptômes d’une carence enzymatique particulière, le Dr Howell n’a pas su que répondre. Il n’avait pas fait le lien entre les signes et les symptômes des carences enzymatiques. Le Dr Loomis repartit avec de nombreuses questions sans réponse et commença le travail qui allait aboutir à la thérapie nutritionnelle par les enzymes. Après 20 ans de travaux cliniques dans le domaine des enzymes, le Dr Loomis fait aujourd’hui autorité en la matière. Ses élèves poursuivent le travail qu’il a initié. La thérapie par les enzymes est un système scientifiquement fiable d’évaluation des carences enzymatiques chez les patients. Loomis a repris le flambeau d’Howell, l’a entretenu et continue à le hisser de plus en plus haut.
Avec le temps, comme l’a observé le Dr Pottenger lors de son étude sur les chats, la consommation continue d’aliments cuisinés pauvres en enzymes conduit non seulement à des carences enzymatiques mais aussi à des générations ultérieures de sujets souffrant de maladies s’intensifiant au fil des générations. Cela pourrait-il expliquer qu’il y a 40 ou 50 ans les enfants souffraient rarement d’asthme et d’allergies alors qu’aujourd’hui une majorité d’entre eux est touchée par ces problèmes ? Et que dire de l’obésité ? Ou de la stérilité ? Le pourcentage de couples stériles a considérablement augmenté au cours des dernières décennies. Et bien que les toxines environnementales puissent y être pour quelque chose, ne sommes-nous pas en train de voir les résultats de générations ayant consommé en excès des aliments cuisinés – comme l’ont prévu les Dr Howell et Pottenger?
Sans jamais le savoir, les Dr Howell, Pottenger et Wolf ont confirmé leurs découvertes mutuelles et ont laissé un héritage à partir duquel le Dr Loomis a montré la solution à de nombreux maux de l’humanité : les enzymes sont les facteurs clés de la santé et de la guérison et leur destruction par la chaleur entraîne des maladies dégénératives chroniques.

Par Mark Rojek © 2003
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De la légèreté










- On entend par ces mots "légèreté" la qualité du cheval qui obéit aux aides sans peser à la main, sans que celle-ci éprouve la sensation d'un poids plus ou moins difficile à déplacer ou d'une force qui résiste à son action.
- Le légèreté se reconnaît donc à l'abscense de résistances aux effets du mors de bride ou du mors de filet ; la simple demi-tension d'une ou des deux rênes doit provoquer la mobilité moelleuse de la mâchoire inférieure sans que la tête bouge, sans que l'ouverture de la bouche soit sensiblement apparente et la langue de l'animal doit alors faire sauter l'un des mors sur l'autre, ce qui produit par moments un bruit argentin ; ajoutons que cette mobilité moelleuse doit persister un cetain temps et non cesser brusquement.
- La légèreté est pour le cavalier l'indice révélateur et infaillible de l'équilibre de son cheval tant qu'elle persiste sans altération.
- La légèreté doit s'obtenir par la demi-tension des rênes agissant graduellement et lentement ; si le cavalier obtient ainsi la légèreté, mais la légèreté telle qu'elle vient d'être définie, il doit s'empresser de rendre ; l'animal est en équilibre, il est prêt à recevoir l'action et la position pour tout mouvement qui pourra lui être demandé. Si on ne peut l'obtenir même en augmentant la tension des rênes, on rompt les résistances de poids par le demi-arrêt, et les résistances de force (contractions de la mâchoire) par la vibration.

Extrait de Mains sans jambes... Dressage du cheval de selle, Etienne Beudant ed. J_M Place

Etienne Beudant (1863-1949)


"Je ne prétends pas avoir raison, j’obéis seulement à mon idée fixe de tâcher d’imiter la nature et à l’idéal que je me fais du dressage en observant les chevaux en liberté.

Le talent de l’écuyer consiste à faire prendre au cheval des positions se rapprochant de celles qu’il prend spontanément quant il est indépendant, puis à paraître s’effacer lui-même, lui le maître. L’animal se croyant libre, s’échauffe au contact imperceptible des aides du cavalier et l’ardeur qu’il déploie dans le sens vers lequel il est guidé comme à son insu, donne aux mouvements toute leur splendeur" Etienne Beudant.

François Baucher (16 juin 1796 - 1873) fut un maître de dressage français du XIXème siècle.

« En dressage on veut toujours aller trop vite. Pour arriver promptement, ne pas se presser, mais assurer solidement chacun de ses pas. »
« Demander souvent ; se contenter de peu ; récompenser beaucoup. »
« Mains sans jambes, jambes sans mains. »
« La leçon doit être, pour le cheval comme pour le cavalier, un exercice salutaire, un jeu instructif qui n'amène jamais la fatigue. »
« Dès que la sueur apparaît, c'est que l'homme a dépassé la mesure. »
« Vous vous efforcerez de causer avec le cheval et de vous en faire écouter. »
« Il faut d'abord commencer par l'encolure et ne passer outre qu'après elle aura acquis toute la souplesse désirable... »
« Placer avant de déterminer, sinon attendre tout du hasard. »
« Il est rare que les défenses aient d'autres causes que la faiblesse du cheval ou l'ignorance du cavalier. »
« L'éperon est un rasoir dans les mains d'un singe. »
« [...] longtemps, j'ai douté du succès car j'avais peine à croire que tous les écuyers se fussent trompés jusqu'à ce jour... »

François Baucher meurt en 1873. Ses plus célèbres disciples seront le Général Alexis L'Hotte (qui interdira plus tard l'application de sa méthode dans l'armée) et le général Faverot de Kerbrech.
Ses grands préceptes basés sur la recherche absolue de la légèreté restent d'actualité.

Christian Carde, écuyer en Chef au Cadre Noir de Saumur de 1991 à 1999.

"La première et la plus sérieuse des erreurs commises dans le dressage des chevaux s’inscrit dans la manière d’obtenir le ramener. Celui-ci n’est généralement pas considéré de nos jours comme l’aboutissement d’une première étape, mais comme un préalable. Alors il est souvent obtenu prématurément et en force sur des chevaux qui craignent la main et qui se réfugient dans une attitude de défense dont il est bien difficile, ensuite, de les faire sortir."
"Comment le cavalier qui travaille seul peut-il vérifier la justesse de sa démarche ? C’est très facile : le cheval juste est celui qui ne cherche ni à forcer la main ni à la lâcher. A la demande de son cavalier, il peut entrer spontanément et profondément dans les rênes, soit l’encolure soutenue, soit celle-ci dirigée vers le bas." Christian Carde : Ecuyer au Cadre Noir de Saumur pendant 20 ans, il en devint l'Ecuyer en Chef de 1991 à 1999.

Article 416.6 LE RASSEMBLER & Article 417.2 L’IMPULSION / LA SOUMISSION

Ces extraits du règlement des concours de dressage de la FEI mettent en évidence l'absolue nécessité de pratiquer une équitation respectant la bouche et l'équilibre du cheval. Les signes de nervosité et de colère de la part des chevaux (art. 417.2.) ainsi que l'encapuchonnement (art. 416.6.) sont généralisés dans les concours de dressage, de tout niveau, et non sanctionnés par les juges. Qui, par là, cautionnent des attitudes brutales et coercitives envers les chevaux, donnant un piètre modèle d'équitation à suivre aux jeunes cavaliers et aux débutants.

416.6. La position de la tête et de l'encolure d'un cheval aux allures rassemblées, est naturellement fonction de son degré de préparation et en partie de sa conformation. De toute façon, il doit présenter une encolure s'élevant librement en une courbe harmonieuse du garrot à la nuque, point culminant, la tête étant légèrement en avant de la verticale. Toutefois, au moment de l'action des aides du cavalier pour obtenir un rassembler momentané et passager, la tête du cheval peut se rapprocher de la verticale (voir aussi Articles 401.6, 402.1 et 408).

417.2. Si le cheval sort sa langue, s’il la passe au-dessus du mors, s’il la remonte complètement, s’il grince des dents ou fouaille de la queue, il y a le plus souvent signe de nervosité, de contraction, ou de résistance de sa part et les juges doivent en tenir compte dans leurs notes, tant pour le mouvement considéré que dans la note d’ensemble « soumission ».

"Calme, en avant et droit"

Célèbre citation du général L'Hotte (1825-1904) définissant la doctrine du Cadre Noir de Saumur. Mais aussi, une belle source d'inspiration et de réflexion pour les cavaliers en recherche d'une équitation juste et légère.