De la légèreté










- On entend par ces mots "légèreté" la qualité du cheval qui obéit aux aides sans peser à la main, sans que celle-ci éprouve la sensation d'un poids plus ou moins difficile à déplacer ou d'une force qui résiste à son action.
- Le légèreté se reconnaît donc à l'abscense de résistances aux effets du mors de bride ou du mors de filet ; la simple demi-tension d'une ou des deux rênes doit provoquer la mobilité moelleuse de la mâchoire inférieure sans que la tête bouge, sans que l'ouverture de la bouche soit sensiblement apparente et la langue de l'animal doit alors faire sauter l'un des mors sur l'autre, ce qui produit par moments un bruit argentin ; ajoutons que cette mobilité moelleuse doit persister un cetain temps et non cesser brusquement.
- La légèreté est pour le cavalier l'indice révélateur et infaillible de l'équilibre de son cheval tant qu'elle persiste sans altération.
- La légèreté doit s'obtenir par la demi-tension des rênes agissant graduellement et lentement ; si le cavalier obtient ainsi la légèreté, mais la légèreté telle qu'elle vient d'être définie, il doit s'empresser de rendre ; l'animal est en équilibre, il est prêt à recevoir l'action et la position pour tout mouvement qui pourra lui être demandé. Si on ne peut l'obtenir même en augmentant la tension des rênes, on rompt les résistances de poids par le demi-arrêt, et les résistances de force (contractions de la mâchoire) par la vibration.

Extrait de Mains sans jambes... Dressage du cheval de selle, Etienne Beudant ed. J_M Place